Avant la tenue des Etats généraux nationaux à Paris, le 25 octobre, le conseil syndical a réalisé une synthèse des réunions qui ont été tenues dans les établissements de l’académie et des trois forums départementaux.

Au cours des réunions tenues dans les établissements et les départements, les collègues ont exprimé clairement leur opposition à un certain nombre de projets avancés et leur opposition à des réformes mises en place :

Au collège, ils refusent la bivalence, remettent en cause la note de vie scolaire, le LPC, traduction du socle commun, et signalent l’inefficacité et la lourdeur des PPRE et autres dispositifs du même type

Au lycée, il signalent l’inefficacité de l’AP, rejettent majoritairement les groupes de compétences en langue et souhaitent le maintien d’une voie technologique distincte, ainsi que le retour à de vraies options dotées d’horaires suffisantes.

D’une façon générale  :

 ils expriment leurs inquiétudes sur la réduction des horaires disciplinaires au profit de dispositifs sans efficacité pédagogique qui semblent prioritaires par rapport au reste ;

 ils dénoncent la bureaucratisation du métier (multiplication des réunions, des tâches annexes, notamment administratives, l’explosion du nombre de dossier et « projets » papiers à remplir,...)

Ils ont formulé les revendications prioritaires suivantes :

 sur le métier : l’attachement à la discipline est fort, les collègues réclament de pouvoir se concentrer sur leur travail dans la classe, avec les élèves, dans des classes et groupes dont les effectifs doivent être réduits ; ils demandent à disposer de suffisamment de temps en classe et pour la concertation avec les collègues ; ils souhaitent des concours de recrutement fortement disciplinaires et une formation initiale et continue en rapport avec cette conception du métier (et non pas d’adaptation aux réformes mises en place)

 sur les conditions de travail  : ils souhaitent que soit réorientée la démocratie dans les établissements et qu’il soit mis fin à l’autoritarisme des chefs d’établissements « tout puissants » dans le cadre d’une autonomie détournée, ils demandent à être respectés dans leur qualification et leur expertise (en tant qu’enseignants, CPE, CO-Psy...) ; ils dénoncent les emplois du temps impraticables (du fait des réformes) ; ils souhaitent que les conditions d’affectation soient améliorées et notamment que soient réduits le nombre des compléments de service et affectation sur plusieurs établissements ; ils contestent l’augmentation des HS qui servent d’outil de management aux chefs d’établissement ; ils demandent une politique réelle de prévention des difficultés médicales et professionnelles, alors que la réponse actuelle est souvent de l’ordre de la sanction.

 Sur l’éducation prioritaire  : ils souhaitent le maintien de la logique de labellisation territoriale, mais sans empilement des labels et des dispositifs d’exception ; ils refusent que les établissements de l’éducation prioritaire continuent d’être le champs de manœuvre pour l’expérimentation-déréglementation et que l’institution soutienne, au contraire, les expériences qui partent des équipes.

 Sur l’encadrement des élèves : la demande de l’augmentation du nombre d’AVS, et surtout d’un statut permettant leur pérénnisation et une formation, apparaît fortement ; une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap est nécessaire ; le renforcement des équipes pluri-professionnelles est jugée indispensable, notamment en collège.

 Revalorisation : la demande d’une revalorisation bénéficiant à tous (et non pas sous la forme d’une rémunération du « mérite ») est générale.