13 janvier 2023

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Classe de 6e : improvisation générale, mépris fondamental !

Classe de 6e : improvisation générale, mépris fondamental !

d’après un article du SNES-FSU de l’académie de LILLE.

*Blanquer ou Ndiaye, c’est toujours le même mépris pour les personnels... et les élèves !
Le ministre Pap Ndiaye s’est parfaitement adapté aux méthodes employées par son triste prédécesseur en annonçant dans les médias, plutôt qu’aux personnels et à leurs représentants, ses décisions et mesures CONTRE le service public d’éducation.

Il y a quelques jours, on apprenait ainsi que des heures de « consolidation ou approfondissement » en mathématiques et français pourraient "notamment" être assurées des professeurs des écoles en classe de 6e en collège. Ce qu’est venu confirmer la note de service du 10-1-2023 (BOEN du 12 janvier).

Pour le ministère, il s’agit tout simplement de créer une « mission nouvelle » à inclure dans le « PACTE » des personnels du 1er degré.
Pour les professeurs des lycées et collèges, c’est une provocation et un déni de professionnalité.
Pour toutes et tous, c’est un dispositif hors-sol, stigmatisant et inefficace pour s’attaquer à la difficulté scolaire, imposé au moment où les collèges reçoivent des DGH calamiteuses.

Par voie de presse, nous apprenons en outre que ces heures seraient financées ... par la suppression de l’enseignement de la Technologie en classe de 6e.
Si cette information était confirmée, il s’agirait surtout pour le ministère de réduire brutalement la pénurie de professeurs de technologie ... loin, très loin de toute considération pédagogique.
Quel mépris pour les enseignants et les élèves !

Sous couvert de mettre un nouveau dispositif qui, au passage, ne répond pas aux besoins des élèves et des collèges (Voir communiqué de la FSU : https://www.snes.edu/article/communiques/des-mesures-cosmetiques-loin-des-urgences-pour-notre-systeme-educatif/), le ministère va supprimer un enseignement pourtant obligatoire en 6e... et des postes. Une façon, une fois de plus, de continuer à casser le service public d’éducation en dégradant les conditions d’enseignement des élèves et les conditions de travail des personnels. Cet arbitrage de dernière minute confirme les attaques contre les disciplines au détriment de dispositifs illusoires qui n’ont pas d’autre objectifs que celui de supprimer des postes.
Les Snes-FSU a découvert, comme les collègues, cette nouvelle attaque contre nos métiers. Il s’opposera à tout texte réglementaire qui fragiliserait la technologie, ou d’autres disciplines. Le Snes-FSU appelle tous les collègues à se mobiliser dans les actions du 17 janvier pour rendre visible nos revendications (salaires, conditions de travail, moyens pour la rentrée 2023...) et à se mettre massivement en grève contre la réforme des retraites le 19 janvier.